Quelques mois après mon mariage, je voulu préserver ma beauté en utilisant une crème anti-ride à base de venin d’araignée. Et là, traîtrise, les dosages étaient trop importants. Le poison traversa mon épiderme et je me retrouva soudainement paralysé.
Je resta immobile à regarder mon reflet dans le miroir pendant plusieurs heures (j’ai beau être belle, c’est quand même lassant). Mon mari s’inquiétant de ne pas me voir au Messaline’s Angels envoya son garde du corps Bob voir si tout allait bien.
Bob me voyant dans cet état fut pris de panique ! Il se dit que si il n’arrangeait pas la situation, Hubert le torturerait pendant des semaines avant de l’achever. Bob compris qu’il n’y a qu’à Ombreterre que l’on pourrait soigner Messaline. Il l’a pris donc sur son dos (à défaut de la prendre tout court), et l’y emmena au pas de charge.
Une fois là-bas, je fus effectivement soignée, mais la médecine Drow, est tout sauf douce. Je fus pris de tremblements et de fièvre pendant plusieurs jours.
Après ma convalescence, je me rendis furieuse chez mon fournisseur de crème. Et quelle ne fut pas ma surprise quand il me certifia que c’étaient les matriarches qui lui avaient ordonné de me fournir cet échantillon. Pourquoi les matriarches m’en voulaient-elles ? J’ai toujours été fidèle à notre mère, je protège ces intérêts autant que faire se peut.
Les prêtresses m’accordèrent une audience, au cours de laquelle elles me révélèrent que cette crème avait pour but de me faire revenir au plus vite auprès d’elles.
Messaline : « Vous auriez pu envoyer une missive, c’est quand même plus simple ! »
Matriarches : « Nous ne pouvions nous permettre que l’ordre soit intercepté. De plus il fallait que vous veniez au plus vite, ainsi vous ne pouviez refuser. »
Messaline : « D’accord, et qu’y a-t-il de si urgent ? »
Matriarches : « Lolth a décidé qu’il était temps de commencer le rituel de ponte »
A cette annonce, je fus à la fois heureuse et inquiète. Je savais bien que tout n’était que souffrance dans nos traditions, et un tel événement devait être pire que tout.
En effet, Lolth veut que ses filles naissent mûrent. L’enfance est une période trop sensible pour que ses jumelles prennent le risque de ne pas y survivre. Et puis, quoi de mieux que la puissance d’un adulte avec l’espièglerie d’un enfant pour répandre le chaos ?
On commença par me passer un onguent sur le torse. Ca me brûla à une intensité à peine imaginable, et eu pour effet de rendre ma peau visqueuse et souple. On pouvait l’étirer comme un chewing-gum.
Après, une espèce de Varan vint émettre un cri dans les ultrasons à côté de mes hanches. Elles se mirent à vibrer très vite jusqu’à ce qu’elles se brisent.
Après toutes ces souffrances, je fus à peine consciente, quand un dragon d’ombre s’approcha.
Dragon : « Voilà, tu es fin prête pour accueillir ta descendance. La fécondation a déjà eu lieu, il me suffit maintenant de faire croître ses germes en toi »
Après une incantation, je me mis à gonfler telle une baudruche. J’avais en moi trois œufs de 50 cm de diamètre et 1 mètre de long. Je croyais donner naissance à des jumelles, mais les toiles de Lolth sont indéchiffrables, voilà que j’ai des triplés (Lolth est à la mode de l’été) !
Je vous épargnerai ici les détails de la ponte, car à côté de cela, les souffrances précédentes n’étaient qu’extase…
Après ce pénible accouchement je fus mutilée, mais les dragons m’ont « réparée », car sans ma beauté je ne puis servir Lolth comme il se doit. Heureusement que je joue plus sur le charme que la terreur, sinon je serais probablement restée comme cela !
Les dragons s’occupèrent également de la couvée de mes œufs, et donc une fois soignée je pus enfin rentrer dans les monts flammables.